Il y a actuellement un débat acharné sur la question de savoir si le port général de masques respiratoires en dehors du domicile peut vraiment réduire le risque d’infection. Le port d’un masque de protection dans l’espace public ne sera pas obligatoire. Toutefois, le gouvernement fédéral allemand et les Länder recommandent de porter un masque de protection, en particulier dans les transports publics et lors d’achats en magasin. Quiconque souhaite avoir son mot à dire à ce sujet doit se familiariser avec les informations de base sur le fonctionnement des masques de protection respiratoire. Existe-t-il différents types de masques de protection et si oui, quels sont-ils ? Quelles sont les principales différences entre un masque de protection bucco-nasal et un demi-masque filtrant les particules ? Faut-il fabriquer ou coudre soi-même des masques ?
Tous les masques ne sont pas identiques. Nous avons déjà pris connaissance de cela. Cependant, un coup d’œil aux documents mis à disposition par l’Institut fédéral allemand de la sécurité et de la santé au travail (baua) nous permet d’en apprendre plus sur la complexité réelle des masques de protection respiratoire. Ainsi, la spécification des équipements de protection possibles comprend déjà au total 8 types différents. Viennent ensuite des distinctions en termes de signification pour le porteur ou les personnes concernées, selon le type d’utilisation et le retraitement ainsi que pour les applications à des patients suspectés ou non d’être atteints du Covid-19. Nous vous aidons à y voir plus clair parmi ces réglementations officielles :
Quelles sont les différences entre un masque bucco-nasal et un demi-masque filtrant les particules ?
Le masque bucco-nasal est aussi appelé masque chirurgical ou masque d’opération. Le masque bucco-nasal ne constitue pas une protection respiratoire, mais réduit principalement la projection potentiellement infectieuse par le porteur de gouttelettes de salive ou de mucus dans l’environnement. Les masques fins sont constitués d’une couche filtrante située entre deux couches de tissu. Étant donné que le masque bucco-nasal n’est pas hermétique, il ne protège pas suffisamment contre les infections transmises par l’air. Le masque protège toutefois la bouche et le nez contre le contact de mains contaminées.
Masque bucco-nasal
Le demi-masque filtrant les particules (filtering face piece, FFP) protège contre les aérosols solides et liquides. Selon la capacité de rétention du filtre à particules, le masque FFP est normalisé différemment et classé dans les classes d’équipements FFP1, FFP2 et FFP3. Les masques de classe FFP2 ou supérieure constituent la protection appropriée contre les aérosols infectieux, y compris les virus. À condition qu’ils soient fermés hermétiquement !
Demi-masque filtrant les particules
Quels masques de protection respiratoire protègent contre le SARS-CoV-2 ?
Les demi-masques filtrant les particules sont répartis dans les trois classes FFP1, FFP2 et FFP3, en fonction de leur capacité de rétention respective. Les masques à partir de la classe FFP2 protègent contre les substances CMR (les substances cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) et radioactives ainsi que les agents biologiques en suspension dans l’air classés dans le groupe de risque III.
L’Institut national américain pour la sécurité et la santé au travail (NIOSH), comparable au ministère fédéral allemand de la santé, a défini des normes pour les demi-masques filtrant les particules comparables à la classe d’équipement allemande. L’agence américaine fait également une distinction en fonction de la capacité de rétention respective et désigne les classes d’équipements par les lettres N, R et P.
En ce qui concerne la comparabilité de la capacité de rétention des filtres des masques FFP2 selon la norme européenne et des masques américains N95, les performances semblent être presque identiques.
Puis-je fabriquer ou coudre moi-même des masques médicaux (masques bucco-nasaux) ?
Dans le débat actuel, l’argument principal est que, pour le moment, tout masque est mieux que pas de masque du tout. C’est pourquoi l’on trouve sur Internet de nombreux modèles de masques à coudre soi-même. Premièrement, il est important de bien comprendre une chose : un masque humide ne protège plus personne, il augmente même le risque d’infection. Et deuxièmement : est-ce vraiment la peine de coudre un masque soi-même si c’est pour absolument devoir le changer lorsqu’il devient humide ?
Les masques bucco-nasaux et les masques faits maison n’offrent pas de protection respiratoire !
Veuillez noter que les masques bucco-nasaux ainsi que les masques faits maison ne sont pas hermétiques et que les matériaux utilisés ne répondent pas aux exigences en matière de performances de protection des équipements de protection personnels.
Attention au faux sentiment de sécurité !
Le port d’un masque bucco-nasal ne doit en aucun cas conduire au fait de ne plus respecter les règles de distanciation ou votre hygiène des mains.
Protéger les autres
La bouche et le nez du porteur peuvent toutefois être protégés du contact de mains contaminées grâce à un masque bucco-nasal et probablement aussi par un masque fait maison. Les masques faits maison peuvent au mieux agir comme des masques bucco-nasaux et réduire principalement la projection (potentiellement infectieuse) par le porteur de gouttelettes de salive ou de mucus dans l’environnement.
Masque bucco-nasal jetable disponible chez nous dès maintenant
Dans certains pays, comme l’Autriche, l’obligation de porter un masque dans les magasins est déjà en vigueur. Cependant, la ville de Jena en Thuringe a été la première ville allemande à rendre le port du masque obligatoire dans les supermarchés, les transports publics et les bâtiments fréquentés par le public. D’autres communes de Thuringe prévoient des mesures similaires. Le ministre-président de Bavière Markus Söder considère également que le port du masque obligatoire dans l’État libre est « fortement probable ».
